La version deluxe de Le soleil et la mer inclut, en tant que piste bonus, une nouvelle version de la touchante chanson “Jean-René,” chantée en anglais et initialement présente sur l’EP éponyme de Bibi Club.

“Jean-René” faisait partie de la vie de Nico lorsqu’il était adolescent et l’a aidé à découvrir la musique qui a façonné et influencé ce qu’il est maintenant en tant que musicien et personne. Nico se rendait chez lui, et ensemble, ils écoutaient des groupes comme Suicide, Sonic Youth, The Residents, The Melvins, Tuxedomoon, The Stooges, ESG, Television, Joy Division, Talking Heads. Ils passaient des heures à écouter des disques et à parler de musique. Jean-René était un toxicomane qui luttait pour se débarrasser de son addiction, en vain. Après plusieurs années tumultueuses, il vendit sa collection de disques et leurs sessions d’écoute prirent fin. Cinq jours après sa mort, le fils de Nico, Miro, naquit.

« Cette chanson est inspirée du petit Nico essayant de sauver quelqu’un de malade, quelqu’un qui veut se sentir vivant mais ne sait pas comment. C’est à propos d’être un adolescent et du rite de passage pour devenir adulte. C’est aussi inspiré par la musique et les sentiments de ces sessions d’écoute avec Jean-René. » – Bibi Club

Le soleil et la mer est la première sortie de Bibi Club, alias les amoureux dans la vie réelle Adèle Trottier-Rivard et Nicolas Basque. Adèle chante pour les autres depuis des années, notamment avec le groupe de Nico, Plants and Animals, mais Le soleil et la mer révèle de manière étonnante et assurée l’étendue de ses talents. Bibi Club est passé sans effort de la maison à la scène, avec un charme décontracté et une énergie joyeuse. L’euphorie que l’on ressent dès l’écoute de l’album fait rapidement oublier les tracas quotidiens. C’est l’été, venez danser !

« J’imaginais des enfants jouant dans une ville chaotique », révèle Adèle. « Laissés à eux-mêmes, ces enfants font de leur mieux pour arranger les choses. L’ingéniosité des enfants a quelque peu inspiré les paroles. On la sous-estime souvent. Les enfants prêtent attention à ce qui les entoure, ils sont conscients des actions des adultes. Dans la chanson, je les imagine la nuit, se rassemblant dans les arbres pendant que tout le monde dort. Je les imagine aussi dansant dans la poussière. Puis, soudainement, c’est le matin, bien trop tôt. On doit se lever, avec le soleil qui se lève, encore une fois. Trop tôt. La nuit était agitée, mais il faut se lever, les enfants appellent. Mais toujours avec ce décor du soleil et de la mer, la lumière, la beauté. »

Le couple s’est donné le nom de « Bibi Club » pour la discothèque dans leur salon, où leurs bibis — leurs proches — viennent danser. Avec des enfants à la maison, Nico et Adèle ont dû se faufiler pour faire de la musique : cinq minutes ici, deux heures là. Leurs chansons imaginent donc que les enchantements quotidiens d’une famille puissent être prêtés à la piste de danse, à la nuit, à un lieu qui vibre encore lorsque le jour se lève. Tout au long de Le soleil et la mer, Adèle et Nico ont voulu créer une musique intime, honnête, étincelante d’une énergie qui anime même ses moments les plus calmes — inspirée par des artistes aussi divers que Stereolab, Suicide, Alice Coltrane et Tirzah. C’est un son prêt à la fête autant qu’aux journées pluvieuses. Bibi Club vous rappellera : s’il ne fait pas soleil ici, il fait soleil ailleurs.

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