Parc Avenue est un magnum opus qui aura exig\u00e9 trois ann\u00e9es \u00e0 compl\u00e9ter aux membres de Plants and Animals. S’y c\u00f4toient des pi\u00e8ces fleuve en trois mouvements, des rythmes africains, des chansons de marins et des ballades folk et le r\u00e9sultat n’est rien de moins qu’un album monumental o\u00f9 le rock n’ roll classique est magistralement revisit\u00e9.<\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":"
Parc Avenue est un magnum opus qui aura exig\u00e9 trois ann\u00e9es \u00e0 compl\u00e9ter aux membres de Plants and Animals.<\/p>\n
Enti\u00e8rement enregistr\u00e9 sur bandes analogiques, l’album puise sa substance conceptuelle aussi bien dans le processus d’enregistrement lui-m\u00eame que dans la vie au quotidien dans le Mile-End montr\u00e9alais. Ultimement, Parc Avenue est une lettre d’amour \u00e0 ce quartier et aux amis et amants qui en ont \u00e9t\u00e9 l’inspiration. La photo utilis\u00e9e pour la pochette de l’album a d’ailleurs \u00e9t\u00e9 prise sur le Mont-Royal, qui est bord\u00e9 par l’avenue du Parc. On y voit non seulement les membres du groupe, mais \u00e9galement des membres de leurs familles, leurs amoureuses, enfants, animaux de compagnie, collaborateurs, ing\u00e9nieurs de son et de mastering, repr\u00e9sentants de maison de disque en plus d’une future vedette d\u00e9guis\u00e9e en ours jongleur.<\/p>\n
Plants and Animals s’est d’abord fait conna\u00eetre gr\u00e2ce \u00e0 un premier album \u00e9ponyme de pi\u00e8ces instrumentales aux tendances roots paru en 2005, mais ce deuxi\u00e8me album documente leur formidable \u00e9volution en groupe rock-pop-soul \u00e9pique qui n’a absolument rien \u00e0 envier \u00e0 tout ce qui se produit au Canada ces jours-ci. Le groupe est compos\u00e9 de Warren C. Spicer, qui en est l’\u00e2me vocale et le \u00abguitar hero\u00bb, Nicolas Basque apporte sa touche personnelle \u00e0 la guitare, \u00e0 la basse et au piano tandis que Matthew \u00abThe Woodman\u00bb Woodley propulse le tout \u00e0 la batterie, pouvant passer d’un rythme bluegrass chaloup\u00e9 \u00e0 une temp\u00eate postrock en un clin d’oeil.<\/p>\n
Le disque s’ouvre sur Bye Bye Bye (qui est \u00e9galement son premier extrait radio) et Warren C. Spicer qui demande \u00abWhat\u2019s gonna happen to you?\u00bb, donnant l’impression que le film est d\u00e9j\u00e0 commenc\u00e9, voire m\u00eame que Parc Avenue pourrait \u00eatre l’\u00e9pilogue d’une histoire d\u00e9j\u00e0 racont\u00e9e. Avec son choeur et ses cuivres, Bye Bye Bye aurait tout aussi bien pu clore l’album, mais la chanson nous attire inexorablement, nous donnant l’impression que nous avons du temps \u00e0 rattraper.<\/p>\n
On y retrouve \u00e9galement des pi\u00e8ces grandioses en trois mouvements, comme Faerie Dance (qui se trouvait sur le maxi with\/avec paru en 2007) ou New Kind of Love. Parc Avenue poss\u00e8de la m\u00eame intensit\u00e9 \u00e9motive que celle de ses compatriotes urbains Arcade Fire et Wolf Parade, mais Plants and Animals poss\u00e8de n\u00e9anmoins sa propre sonorit\u00e9, mettant beaucoup plus d’emphase sur la maestria musicale avec des relents des ann\u00e9es 70 qui ne sont ni complaisants ni ironiques et qui, de ce fait, nous donnent envie de danser, rien de moins.<\/p>\n
Gr\u00e2ce \u00e0, ou malgr\u00e9, tous ces grooves et ces cris de joie, les meilleurs moments de Parc Avenue sont sans doute ses plus simples, par exemple la trop courte Early in the Morning ou la douce et lancinante \u00c0 L\u2019Or\u00e9e des bois, une chanson traitant de l’enregistrement de l’album. \u00abWe carried up a 24 \/ brought to the third floor \/ It was like lifting\u2026a bull\u00bb, y chante Spicer (librement: On a mont\u00e9 une 24 jusqu’\u00e0 troisi\u00e8me \u00e9tage, c’\u00e9tait comme lever un taureau). Le chanteur explique: \u00ab\u00c0 un certain point, on s’est rendu compte qu’on devait pouvoir enregistrer quand bon nous semblait, alors j’ai achet\u00e9 une console 24 bandes Studer A80 and j’ai demand\u00e9 \u00e0 des amis de m’aider \u00e0 la grimper dans une pi\u00e8ce de mon appart’ au troisi\u00e8me \u00e9tage sur l’avenue du Parc.\u00bb Une sonorit\u00e9 qui en impose et des textes sentis, c’est une chose, mais Plants and Animals livre \u00e7a avec l’aplomb des plus grands de la musique tout en \u00e9tant capable d’une honn\u00eatet\u00e9 et d’une sensibilit\u00e9 qui n’a rien d’artificiel. Voil\u00e0 quelque chose que nous n’avions pas entendu depuis tr\u00e8s, tr\u00e8s longtemps.<\/p>\n","protected":false},"featured_media":4060,"template":"","meta":[],"product_cat":[94,95,102,97],"product_tag":[],"acf":[],"yoast_head":"\n